En partenariat avec le Ministère de la Culture, Réseau Entreprendre® a lancé un programme visant à encourager les résidences d’artiste. Les entreprises membres et lauréates de Réseau Entreprendre® qui le souhaitent peuvent ainsi accueillir un artiste dans leurs locaux en vue de la création d’une œuvre.  L’objectif ? Sensibiliser de nouveaux publics à l’art et créer des synergies communes en matière de création entre l’entreprise et le monde culturel.
Rencontre avec Didier Janot, membre de Réseau Entreprendre® Champagne Ardenne qui a accueilli un artiste en résidence.

Vous avez accueilli un artiste en résidence dans le cadre du programme proposé par le Ministère de la Culture en partenariat avec Réseau Entreprendre®. Pourquoi avez-vous choisi de vous lancer dans cette aventure ?

J’anime un club d’entrepreneurs mécènes (Prisme) qui accompagne des projets culturels à Reims (installations d’œuvres d’art urbain monumental dans l’espace public, expositions…). Le lien entre l’entreprise et la culture est naturel pour moi ; je le trouve très riche pour l’entreprise mais aussi pour les artistes. De manière spontanée, j’ai l’occasion régulièrement de faire entrer la culture dans mon entreprise. Nous avons par exemple tous les lundis matin un ensemble à corde qui répète dans nos locaux. Le projet de résidence m’a intéressé car il est plus ambitieux : il est plus long et donc plus engageant. C’était l’occasion pour mon entreprise de proposer une immersion longue (trois mois) à un artiste.

Comment s’est fait le choix de l’artiste et le cadrage du projet ?

En lien avec la DRAC, nous avons échangé avec plusieurs artistes ; notre souhait était de pouvoir intégrer l’artiste à l’entreprise comme tout collaborateur. Il fallait donc qu’il partage cette envie. De notre côté, nous avons mis en place les conditions pour que la rencontre se fasse vraiment entre l’artiste et l’entreprise : nous avons mis à la disposition de François Petit un espace d’expression artistique mais aussi des conditions de travail identiques à celles de nos collaborateurs. Nous avons fixé ensemble les règles du jeu un peu comme dans une cohabitation.

Le lien entreprise – culture n’est pas toujours évident. Quels apports retenez-vous de cette expérience ?
François Petit nous a apporté son point de vue, souvent très différent, à l’occasion par exemple de réunions créatives réalisées pour nos clients. Cette richesse nait de la rencontre de deux univers qui se côtoient ; elle peut pleinement s’exprimer si l’ouverture et la liberté d’expression sont là de part et d’autre. Ce fût le cas pour notre plus grand plaisir à tous !


Un conseil aux chefs d’entreprise qui souhaiteraient mettre en place une résidence d’artiste ?
L’expérience est enrichissante pour l’entreprise, pas seulement pour le chef d’entreprise mais aussi pour les collaborateurs alors je leur dirai de se lancer. Il faut avoir envie de vivre une aventure inédite !