« Nos stratégies et objectifs nous paraissent clairs mais un point de vue extérieur nous a permis d’identifier les points à creuser et à clarifier davantage. Ce rôle de « miroir » tout en bienveillance était vraiment ce dont j’avais besoin et ce que je recherchais. »

Peux-tu présenter ton parcours ?

J’ai obtenu un doctorat en Biologie Humaine et Fonction Endocrine, notamment sur la reproduction et, tout de suite après j’ai basculé dans le privé : j’ai travaillé dans différentes grandes entreprises comme Rhône-Poulenc, Aventis, Bayer et Galderma à Sophia Antipolis que j’ai quittée en 2012. J’ai donc une vingtaine d’années d’expérience dans les industries pharmaceutique, dermocosmétique ou encore de l’agrochimie. J’étais en charge des activités de recherche et développement ou de suivi et d’évaluation de risques toxicologiques des composés vendus par ces différentes entreprises.

 

Comment as-tu eu l’idée de te lancer dans l’entrepreneuriat et quel a été l’élément déclencheur ?

Cela s’est fait assez naturellement ! Lorsqu’on venait me chercher pour travailler dans ces entreprises, c’était pour développer une activité. Maintenant, on appelle cela de l’intrapreneuriat Dans l’entreprise, on créait ou reprenait des activités pour les faire évoluer en fonction des besoins. Passer d’intrapreneur à entrepreneur était assez naturel.

De plus, j’avais une première expérience d’entrepreneur puisque j’avais créé en 1995 une société avec 4 partenaires que nous avions vendue en 2012. Cela a été l’occasion de se poser un petit peu. J’ai alors ressenti le besoin de repartir sur des structures plus petites. Avec les processus de fusion, d’acquisition, etc… les décisions étaient assez lentes. Je n’avais plus trop envie de cela. Je me suis alors mis en veille, j’ai passé un Executive MBA et durant ces 2 ans j’ai construit mon projet d’entreprise. Ce laps de temps m’a permis de construire mon business plan, de définir la stratégie d’entreprise et cela s’est donc fait naturellement, c’était une décision mûre.

 

Comment as-tu connu Réseau Entreprendre Côte d’Azur et pourquoi te faire accompagner ?

Dans l’entreprise, nous avons à la fois une bonne expérience du secteur industriel puisque plusieurs membres de l’équipe en sont issus mais nous disposons également du dynamisme de jeunes recrues tout juste sorties de formation ou encore de l’expérience de montage de projets faisant intervenir des partenaires de différents horizons – académiques, institutionnels, patronat, associatifs etc. – s’enrichissant de la force des réseaux aussi bien locaux que nationaux ou européens.

Intégrer le Réseau Entreprendre était donc tout à fait naturel afin de partager nos parcours et contacts et de bénéficier des conseils des membres qui sont passés par les mêmes étapes de création d’entreprise. Je suis le fondateur et pour le moment l’unique dirigeant de l’entreprise. Malgré la compétence et l’expertise de mon équipe, cela fait du bien de discuter avec des membres du réseau de certaines problématiques pour lesquelles j’ai besoin d’une vision externe et d’un point de vue différent sur la situation dans laquelle nous nous trouvons.

Quant à ma découverte de cette association, cela s’est fait un peu au hasard ! Un proche m’a conseillé de candidater au Réseau Entreprendre. Il me disait que cette structure allait répondre à mes besoins et me faire connaitre d’autres personnes qui ont la même philosophie d’échange et de partage que moi. J’ai donc rencontré Anabelle, la directrice de Réseau Entreprendre Côte d’Azur, avec qui j’ai bien discuté. Ces échanges et la philosophie du réseau m’ont beaucoup attiré : on a donc commencé le parcours ! Maintenant que je suis entouré par mes accompagnateurs Matthias Boudier et Cédric Poinsard et que nous avons convenu de notre organisation, mon parcours de lauréat est bel et bien lancé !

 

Qu’est-ce que cela t’a apporté ?

Des éclairages ! Notre activité est assez riche, on a « la tête dans le guidon » … Nos stratégies et objectifs nous paraissent clairs mais un point de vue extérieur nous a permis d’identifier les points à creuser et à clarifier davantage. Ce rôle de « miroir » tout en bienveillance était vraiment ce dont j’avais besoin et ce que je recherchais.

 

Qu’est-ce que tu n’aurais pas pu faire sans Réseau Entreprendre Côte d’Azur ?

C’est une question assez complexe à vrai dire… Je ne suis encore qu’en début de parcours… Mais je pense que ça nous a apporté de la visibilité, ça nous a permis d’accélérer nos rencontres et l’idée est de continuer sur cette dynamique. Il n’y a que du bénéfique.

 

Ta vision de l’entreprise et tes objectifs ont-ils changé ?

Par les discussions lors de ces rencontres régulières, la vision d’entreprise est en train de changer ! Nous nous sommes rendu compte que nous étions trop conservateurs… Et cette vision évolue pour faire grandir LifeScientis et tenir le rôle que nous voulons jouer.

 

De quoi es-tu le plus fier ?

Être lauréat Réseau Entreprendre ! Pour nous, c’est une reconnaissance : on présente un dossier, un projet et nous sommes lauréats, ça veut dire ce que ça veut dire. Nous sommes aussi fiers de notre volonté d’ancrer les compétences et les activités dans la région, ce qui est aussi la philosophie de Réseau Entreprendre. Cela montre qu’on s’est bien trouvés ! Aussi, en 1 an et demi, nous avons recruté 5 nouvelles personnes.  L’organisation de tout cela n’est pas toujours facile au quotidien mais nous sommes fiers de participer à la création d’emploi durable dans la région. Qui plus est d’avoir une répartition assez homogène, et même majoritairement féminine.

 

Réseau Entreprendre Côte d’Azur en quelques mots…

Le partage, la convivialité, la bienveillance, le dynamisme, l’envie de faire avancer les choses et de valoriser les autres entreprises du Réseau Entreprendre.

 

Une anecdote à partager ?

J’ai en mémoire un projet discuté lors d’un diner sans que cela en soit vraiment l’objectif.  Nous nous sommes dit, tiens c’est intéressant ce que nous avons discuté, que faisons-nous ? Nous avons avancé ensemble et… l’avons vendu 12 ans après, c’était l’origine de l’entreprise discuté plus avant ensemble. Un projet, c’est des rencontres et une envie commune. Et nous continuons, pour preuve, nous avons essentiellement des contrats de partenariat !