Un rêve qui se réalise pour l’ancien boucher

Joffrey Catillon vient d’ouvrir une boutique Gamecash, une franchise spécialisée dans la revente de jeux vidéos d’occasion, en plein centre de Limoges, grâce à l’aide de Réseau Entreprendre.

Il est né à Valenciennes, dans le Nord, mais c’est à Paris qu’il a passé la plus grande partie de sa vie. Arrivé à cinq ans dans la capitale, il y effectue ses études, à savoir un CAP, un BEP puis un brevet professionnel en boucherie.

Boucher, une activité que Joffrey exerçait encore il y a un peu plus d’un an, avant de démissionner pour donner une nouvelle orientation à sa carrière professionnelle.

Arrivé il y a une quinzaine d’années à Limoges, il a travaillé, comme lorsqu’il était à Paris, « toujours dans la grande distribution » dans une demi-douzaine d’enseignes différentes avant de participer à l’ouverture des trois Grand frais recensés sur l’agglomération limougeaude.

« J’ai voulu quitter l’entreprise il y a un an, j’ai donc demandé une rupture conventionnelle, qui a été acceptée. » L’occasion rêvée pour mettre en œuvre ce qui lui trottait dans la tête depuis déjà un moment : « J’étais parti de Paris avec l’envie de faire quelque chose d’autre ». Le manque de moyens financiers ou d’opportunités ont repoussé ce moment jusqu’à aujourd’hui.

De la boucherie au multimedia, il n’y a qu’un pas

La surprise vient du fait que Joffrey Catillon vient d’ouvrir un Gamecash alors que « depuis dix ans, quand je me renseignais sur les franchises à reprendre, cela tournait toujours autour du monde de la restauration, ce qui était assez logique du fait de mon métier. »

En prenant en compte les contraintes liées au métier de la restauration et le fait que « ce n’est pas le meilleur secteur pour se lancer en ce moment », le Valenciennois d’origine a rapidement redirigé ses recherches.

En cherchant une franchise en lien avec le multimedia, quelque chose qui l’a toujours intéressé, « je suis tombé sur Gamecash et j’ai trouvé le concept très intéressant. C’est une enseigne qui met bien en avant le côté reconditionnement des produits, l’éco gaming, le surfaçage de CD pour livrer aux clients un produit en bon état, la regarantie des jeux, etc. »

Les jeux vidéo ne sont évidemment pas une inconnue pour le jeune quarantenaire : « J’ai toujours tourné autour de ce monde là. J’ai toujours suivi l’actualité des consoles même si je ne suis pas un gros joueur. Mais même sans avoir trop le temps de jouer, j’ai toujours aimé avoir la dernière console avec quelques jeux phares. »

En prime, dans la partie qui est pour l’instant l’arrière-boutique, Joffrey Catillon compte ouvrir une salle de jeux d’ici début 2017. « J’ai déjà des bornes que je dois faire réviser et le but est de travailler avec un exploitant de jeux pour compléter la salle. J’aimerais qu’il y ait un ou deux simulateurs et je viens de trouver quelqu’un en local, un auto-entrepreneur qui fabrique des bornes d’arcade et je lui ai proposé d’avoir un petit showroom ici. »

Réseau Entreprendre comme garde-fou

« J’étais au départ sur un autre projet. J’avais démarché quelqu’un dans ce cadre là, Olivier Lacoste. C’est lui qui m’a orienté vers Réseau Entreprendre en me conseillant d’être suivi pour mon projet. »Joffrey Catillon s’est donc rendu dans les locaux de Réseau Entreprendre « un peu affolé au départ parce que je venais de recevoir mon fameux DIP (document d’information précontractuelle) dans lequel se trouvait tout le concept Gamecash et les règles à respecter. J’étais un peu perdu donc je me suis tourné vers eux pour monter mon projet correctement et faire les choses dans l’ordre. »

Rapidement rassuré par les membres de Réseau Entreprendre, le Nordiste s’est lancé dans la recherche d’un local : « Ça a été long et puis tout s’est décanté au dernier moment », explique-t-il. Son accompagnateur, durant deux ans, sera Thierry Dufour, qui tient la société Reviplast, basée à Couzeix. « Je pense qu’il saura me donner les petits conseils de la vie de tous les jours quand ont tient son entreprise. Surtout qu’il gère une société plus grosse que la mienne donc son expérience me sera bénéfique », estime Joffrey Catillon. « Je ne sais pas encore dans quels domaines il va pouvoir m’aider mais il y en certainement dans lesquels je vais pêcher », sourit-il.

Malheureusement, pour le moment, Joffrey Catillon ne peut se permettre de se rendre aux réunions entre lauréats, « comme elles ont lieu le lundi et que mon apprenti n’est pas là. C’est dommage parce que les thématiques ont l’air intéressantes mais tant que je n’ai pas d’employé fixe, ça va être compliqué de s’y rendre. »

Le prêt d’honneur que lui accorde Réseau Entreprendre, à hauteur de vingt mille euros, n’est pas alloué à un poste de dépense en particulier mais il permettra à Joffrey Catillon de « renforcer la trésorerie ».

 

Interview en vidéo de Joffrey : https://youtu.be/4BkGsVipuE8