Qui êtes-vous ?


Je m’appelle Alain Cohidon. Je suis ingénieur Arts et Métiers, et après une carrière salariée de 30 ans dans l’imprimerie traditionnelle, j’ai souhaité franchir le pas et devenir chef d’entreprise. J’ai rapidement identifié que mon tempérament de gestionnaire et mes qualités de développeur profiteraient mieux à un projet de reprise que de création. Après avoir recherché et étudié de nombreux projets de cession, principalement axés sur des activités proches de l’imprimerie, j’ai arrêté mon choix sur Agis Étiquettes, que j’ai acquis en juin 2016. C’est à ce moment-là que j’ai contacté « Réseau Entreprendre Poitou-Charentes » à Angoulême (Réseau Entreprendre Vienne n’existait pas encore) pour leur présenter mon projet de reprise.

Quelle est votre activité ?

Agis Étiquettes est une société spécialisée dans la fabrication d’étiquettes adhésives et non adhésives, et dans la commercialisation de matériel d’étiquetage (impression et pose d’étiquettes). Nous travaillons pour tout type de sociétés. De l’artisan apiculteur aux grands groupes comme Safran, Nesle, Véolia, SAFT ou la SNCF, et en passant par de très nombreuses PME et ETI, nous fournissons à nos clients des solutions d’étiquetage tant pour la communication et le marketing que pour la traçabilité et l’identification des produits. Nous servons chaque année plus de 1 500 clients différents. 

Pouvez-vous me présenter Réseau Entreprendre ?

Réseau Entreprendre est un groupement constitué de chefs d’entreprise engagés bénévolement, qui accompagne de nouveaux entrepreneurs dans leur démarche de création ou de reprise/développement. Avec pour objectif de créer et/ou maintenir des emplois, et de pérenniser la vie de l’entreprise créée ou reprise.

Si je me rappelle bien l’adage du créateur de Réseau Entreprendre : « Pour créer des emplois, créons des chefs d’entreprise » 

En pratique, un parrain, chef d’entreprise expérimenté, va accompagner durant 2 ans l’entrepreneur lauréat. On devient lauréat après avis et validation du projet par un comité d’engagement constitué de plusieurs chefs d’entreprise membres du réseau. Le lauréat bénéficie également d’un prêt d’honneur accordé par le comité d’engagement.

Pour ma part, au-delà du prêt d’honneur, ce que je recherchais avant tout, c’était l’accompagnement. Lors de ma vie professionnelle précédente, j’avais toujours bénéficié de fonctions support, qu’il s’agisse de développement commercial, de gestion, de juridique, ou de ressources humaines, par exemple. En devenant chef d’entreprise, on peut se retrouver seul face à toutes ces problématiques différentes. La puissance du Réseau Entreprendre permet de trouver des réponses sur l’ensemble de ces sujets. Réponses partagées par un vaste réseau d’adhérents exerçant dans tous les domaines d’activité avec, en fil conducteur, mon mentor.

Comment avez-vous connu le réseau ?

J’ai connu Réseau Entreprendre par mon frère qui en a été membre durant de nombreuses années et m’en avait dit grand bien. Il a débuté en tant qu’assureur avec une première agence et en a développé neuf autres, en plus d’une société de courtage, avant de prendre sa retraite. Cela fait écho à l’exceptionnel taux de réussite des entreprises et lauréats accompagnés par Réseau Entreprendre.

Depuis quand êtes-vous membre du réseau ?

Depuis la reprise d’Agis Étiquettes en juin 2016 : j’ai été « lauréat » durant 2 ans, et ensuite « membre » pouvant accompagner de nouveaux lauréats.

Qu’est-ce que le réseau a changé dans votre quotidien d’entrepreneur ?

Le quotidien est tout de suite impacté par la nécessité de faire un point mensuel avec le mentor. Pour se faire, il est nécessaire de créer des tableaux de bord pertinents par rapport à l’activité. Tableaux de bord qui permettent de piloter et d’arbitrer sur des données chiffrées, et non sur des opinions.

Être lauréat Réseau Entreprendre c’est ?

Tout d’abord c’est la reconnaissance de la viabilité du projet présenté. Valider mon projet devant une  commission d’entrepreneurs expérimentés m’a conforté dans mon ambition de devenir chef d’entreprise. Ensuite, recevoir un prêt d’honneur est un acte fort qui oblige à être en responsabilité de le rembourser. Tenir mes engagements et bénéficier d’un accompagnement pour me remettre en question. Mon mentor était dans un  domaine très différent du mien et il me posait des questions parfois dérangeantes et déstabilisantes, mais qui m’ont permis de progresser.

Qu’est-ce qu’un bon accompagnateur ?

C’est bien comprendre l’activité de son filleul et anticiper les problématiques pour l’aider à se questionner et à réfléchir. C’est le sortir du piège du quotidien et l’amener à prendre de la hauteur.

Vos trucs et astuces pour maintenir un équilibre vie pro et vie perso ?

Je me suis toujours dit en créant mon entreprise : « je veux pouvoir bien dormir tous les soirs », ce qui veut dire un minimum de stress !

J’ai une faculté naturelle à fermer le volet professionnel une fois rentré à la maison. J’essaie d’anticiper et j’avance avec prudence de manière à ne pas avoir à me retrouver un jour en situation délicate. Je gère donc en bon père de famille. Enfin, j’ai la chance d’avoir une équipe autonome, impliquée et consciencieuse, sur qui je peux me reposer ! Cela me permet de partir en vacances… !

Quels sont les lauréats que vous avez accompagnés ?

Une entreprise de 8 personnes dans l’industrie de l’ébénisterie sur la Vienne.

Ce que vous préférez et ce que vous aimez le moins dans le fait d’être entrepreneur ?

L’autonomie de loin ! Avoir toutes les cartes en main pour décider et agir ! Après avoir vécu 30 années en tant que salarié, que ce soit en entreprise familiale ou dans des groupes, la capacité de décision et d’action est de loin ce que je préfère. Ce que j’aime le moins ? Je ne trouve pas. J’aime venir au travail tous les matins !