Par manque de temps ou parce qu’il pense que les indemnités versées par la Sécurité sociale sont suffisantes, 1 professionnel indépendant sur 2 n’a pas de couverture prévoyance. Attention aux mauvaises surprises et aux idées reçues.

1. Pas besoin d’une assurance en plus, je ne m’arrête pas quand je suis malade.

C’est vrai, de nombreux entrepreneurs indépendants continuent leur activité lorsqu’ils sont souffrants. Il peut arriver, dans certaines situations, que la poursuite de l’activité soit impossible, comme dans le cas d’une fracture ou d’un grave problème de dos.

Au cours de leur carrière, les entrepreneurs s’arrêtent moins souvent mais plus longtemps, car ils sont victimes de pathologies plus lourdes.

Avec votre activité éprouvante, êtes-vous vraiment sûr de ne jamais devoir vous arrêter ?

Le saviez-vous ?  
12,2 % des indépendants ont déclaré au cours de leur vie professionnelle un arrêt de travail
d’au moins quatre semaines consécutives contre 9,6 % chez les cadres.  
2. Si je dois vraiment m’arrêter, je pourrai me débrouiller avec le « demi-salaire » versé par la Sécurité sociale.

Si vous êtes dirigeant d’une entreprise industrielle, affilié à la branche du régime générale de l’Assurance-Maladie dédiée aux indépendants, en effet, vous pouvez bénéficier des indemnités équivalant à 50% de votre revenu déclaré. Cependant, pour percevoir cette indemnité, vous devez être affilié depuis 1 an.

Le calcul de cette indemnité journalière se base sur votre revenu moyen des 3 dernières années. Important : cette indemnité journalière est plafonnée à 56,35 € par jour en 2022.

Dans le cas d’une incapacité partielle d’exercer son métier ou d’une invalidité totale, l’entrepreneur peut percevoir une pension* dont l’indemnisation se situera entre 30 % et 50 % du revenu annuel selon qu’il s’agit d’une incapacité partielle ou d’une invalidité totale.

Dépenses du quotidien, crédit immobilier, loyer de votre local… L’ensemble des charges personnelles et professionnelles constitue des dépenses considérables. Êtes-vous certain qu’un peu plus de 1 100 euros par mois (dans le meilleur des cas) seront suffisants pour y faire face ?

*Sous réserve du respect des conditions d’attribution prévues par la réglementation en vigueur.

3. Les indemnités de la Sécurité Sociale sont versées rapidement.

Le délai de carence pour un arrêt de travail en cas d’accident ou de maladie est de 7 jours. Cela signifie qu’en cas d’arrêt inférieur ou égal à 7 jours aucune indemnité ne vous sera versée.

Dans le cas d’un arrêt de + de 7 jours, le versement de l’indemnité journalière ne commencera que le 4ème jour de la constatation de l’incapacité de travail.

4. Le plus important, c’est d’avoir une bonne protection santé complémentaire.

Une couverture santé performante est indispensable. Mais, il est important de réfléchir à votre budget Santé-Prévoyance de façon globale :

Vous êtes jeune, sans problème de santé particulier ? il est conseillé de reporter une partie de votre budget santé sur votre protection face à un arrêt de travail. Vous risquez probablement plus de vous casser une jambe que de devenir subitement myope. Avec des conséquences financières également beaucoup plus lourdes.

5. Si je décède, ma famille touchera des aides de l’État.

Le montant du capital décès n’est que de 20 % du plafond de la Sécurité sociale, soit 8 227,20 € en 2022. Les enfants de moins de 16 ans peuvent également bénéficier d’un capital pour orphelin égal à 5 % du plafond de la Sécurité sociale, soit 2 056,80 € en 2022.

Des sommes qui permettront de faire face à court terme mais ne permettront pas de subvenir aux besoins financiers de votre famille sur le long terme, en particulier si vos enfants désirent suivre des études.

Quelles solutions mettre en place pour compléter vos revenus en cas d’arrêt de travail ?

Vous l’aurez compris, les prestations du régime obligatoire sont partielles, plafonnées et plutôt faibles. La perte de revenus peut donc être très élevée et engendrer des situations difficiles pour un entrepreneur.

Nous vous conseillons de mettre en place une solution prévoyance complémentaire dédiée aux entrepreneurs dont la cotisation est déductible fiscalement grâce à la loi Madelin.

Pour en savoir plus :