Direct expert – Emmanuel Derrien

 

Ce petit mot « pitch » est rentré dans la vie de grands nombres d’entrepreneurs. Auparavant plutôt limité aux créateurs devant un jury (vas y, fais moi ton pitch, tu as 3 minutes !), ce concept anglo-saxon s’étend à toutes les entreprises dès lors que l’on doit présenter un produit ou un projet. Réussir son pitch est devenu l’idée fixe pour beaucoup.

 

Steeve JOBS, génie de l’entrepreneuriat, évoquait qu’il fallait des heures de préparation pour 1 minute sur scène.

Le pitch est tout sauf de l’improvisation. Alors que les meilleurs pitchs donnent à penser que l’intervenant est complètement naturel, spontané et même improvise.

Faire son pitch est salutaire pour tous. Il permet de renouer avec l’essentiel, surtout pour nous français rationnels qui voulons trop développer et exprimer nos idées, ce qui noie la compréhension.

Vous trouverez sur Internet de nombreuses méthodes pour faire le meilleur pitch du monde. Nourrissez vous de toutes ces techniques et travaillez, ajustez et recommencez pour votre réaliser votre meilleur pitch.

MAIS malgré les méthodes qui fixent les ingrédients essentiels du pitch, il ne faudra pas oublier l’essentiel : vous !

L’erreur la plus commune dans un pitch est de formater un discours qui n’est pas le sien. Notre état d’esprit « bon élève » va vouloir remplir les cases rationnellement : quel problème résolu, quel marché, quel Business Model, quels concurrents, …

Le temps alloué à un pitch étant restreint, le risque est de réciter (parfois trop vite) un ensemble de réponses aux points clefs demandés dans les méthodes et de louper complètement l’effet !

Nous devons apprendre des anglo-saxons sur la forme (et je le vois tous les jours au Canada où je développe ma startup française (siège à Bourges) de solutions de projets collaboratifs).

Il faut raconter une histoire. Il faut accrocher son public. Il faut être enthousiaste, et surtout ne pas être scolaire.

Faire le « job » dans un « pitch » c’est sortir le meilleur de soi-même. Et transmettre au public qui l’entend une émotion qu’il va garder. Le fameux effet « whouah« .

Difficile dans un article de donner toutes les clefs de réussite, mais retenez au moins celle ci : racontez une histoire, la vôtre . Pour croire au produit ou projet, il faut que le public ressente que le « pitcher » est en phase et embrasse au fond de lui ce qu’il exprime. Il faut raconter une histoire en utilisant des métaphores, des exemples et des images simples que tout le monde comprenne. Et surtout faire vibrer l’auditoire.

À vos pitchs ! Enjoy !