Comme l’entrepreneur, aucun sportif ne peut réussir seul ! Il doit être entouré, accompagné !
« Entrepreneuriat, jouons collectif ».

Vincent Bachet

D’international de hockey à dirigeant d’entreprise il n’y a qu’un pas ! Et c’est naturellement qu’après une prolifique carrière de sportif de haut niveau, Vincent Bachet, ancien capitaine de l’équipe de France, a glissé vers l’entrepreneuriat.

Sa reconversion, murement réfléchie s’est faite via Octometha, start-up de méthanisation qui a déjà reçu de nombreux prix : Metha Europe, Semeur d’innovation et Rev’Agro en décembre 2023.

Rencontre avec ce chef d’entreprise, lauréat de Réseau Entreprendre® Picardie, pour lequel Sport et Entreprise sont une question d’équipe.

J’ai commencé le hockey à 7 ans. À 15 ans, j’ai été en sport-études à Reims. Après un passage aux États-Unis dans une équipe avec laquelle j’ai été champions des US juniors, j’ai intégré l’équipe de Caen. Nous avons rapidement été vice-champions de France et vainqueur de la Coupe de France. À 20 ans, j’ai connu mes premiers championnats du monde à Saint-Pétersbourg.

Le moment marquant de ma carrière a été les JO de Salt Lake City en 2002 alors que j’évoluais avec mon Club Formateur, Reims. Autres moments inoubliables : le titre de champion de France avec Amiens en 2004 et mon dernier match contre l’équipe russe championne du monde à Helsinki en 2013, que nous avons gagné !

J’ai commencé ma reconversion comme conseiller en gestion de patrimoine mais j’ai vite cherché un projet professionnel plus impactant. J’ai rencontré un entrepreneur qui était en train de mettre au point une nouvelle technologie de méthanisation. Je me suis associé en 2018. J’y ai appris la technologie que nous avons perfectionnée aujourd’hui avec Octometha.

Dans le sport comme dans l’entrepreneuriat, il y a la nécessité de se dépasser, de toujours progresser. Le mental est très important. On doit se remettre en question en permanence.

On profite très peu des victoires et des succès. Dès le lendemain, on est tourné vers un nouvel objectif. Il ne faut pas trop regarder dans le rétroviseur. Il faut penser à aller plus loin, être plus fort.

Mon passé de sportif est un réel atout dans ma carrière d’entrepreneur. Grâce au sport, la gestion de l’échec est acquise. C’est une aide solide. Dans le sport j’étais capitaine, un poste qui demande de savoir fédérer et où l’on veut mener l’équipe à la victoire. L’entreprise c’est pareil, c’est un ensemble de partenaires hétérogènes auquel il faut s’adapter et faire en sorte d’aller vers un objectif commun.

Je connaissais Réseau Entreprendre® et mon incubateur me l’a conseillé.

Lorsqu’on construit une start-up, on manque de ressources, on est un peu seul. Le fait d’être appuyé par un mentor, de participer chaque mois à des réunions avec des pairs qui sont dans la même situation, c’est une énergie positive. Les rencontres avec des spécialistes qui maitrisent les enjeux du travail de chef d’entreprise apportent un gain en terme d’expérience. Faire partie de cette famille qu’est Réseau Entreprendre® est un vrai plus.

Mon plus grand succès aura été de parvenir à cumuler ma vie de sportif, mes études, mon travail en banque et ma vie de famille. Faire ces 4 choses en parallèle nécessite une capacité d’organiser et de prioriser les choses.

Mon expérience dans la précédente entreprise qui n’a pas été pérenne. J’ai beaucoup appris sur la manière de gérer une entreprise. J’ai perdu quelques années mais je récupère une technologie qui fonctionne et qui répond à des enjeux sociétaux et environnementaux.  

1 + 1 = 3. Dans un collectif, quand les individualités jouent ensemble, ça permet d’améliorer les performances. 

C’est un peu la même. On ne peut pas être spécialiste en tout. Il faut savoir s’entourer pour ne pas avoir de trous dans la raquette et délivrer les objectifs qu’on s’est fixés. 

Sport et entrepreneuriat

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