Réseau Entreprendre® est partenaire des « Semaines de sensibilisation des jeunes – Femmes et Entrepreneuriat » organisées du 6 au 24 mars 2023 par  100 000 entrepreneurs. Pour l’occasion, nous donnons la paroles à deux entrepreneures, membres de Réseau Entreprendre® Atlantique, qui sont intervenues auprès des jeunes pour leur donner envie d’entreprendre.

Présentez-vous et votre activité en quelques mots ?
Je suis Justine Perussel, j’ai 36 ans, co-fondatrice de la société TEMO et lauréate de Réseau Entreprendre® Atlantique. Nous concevons et commercialisons des moteurs électriques de bateau. L’entreprise s’est faite connaître en 2019 grâce à un premier modèle très innovant, le TEMO.450. Révolutionnaire dans l’industrie nautique grâce à son poids légers, sa forme tubulaire unique et son ergonomie télescopique, il s’inspire de la mobilité urbaine et propulse toutes les embarcations légères de plaisance.
Fort de son succès commercial, TEMO accélère aujourd’hui son développement avec l’élargissement de sa gamme de moteurs à destination de tous les voiliers. Produits dans les Pays de la Loire et dans une démarche de qualité, ils participent activement à la décarbonation et à la dynamisation de la plaisance. L’entreprise compte actuellement 13 salariés : 6 CDI, 1 CDD, 1 V.I.E et 5 alternants.

Justine Perussel, co-fondatrice de la société TEMO

Pourquoi avez-vous décidé de devenir entrepreneure ?
Je n’ai pas vraiment choisi de devenir entrepreneure. Cette décision s’est imposée naturellement. Mon ami et associé Alexandre avait une brillante idée à laquelle j’ai immédiatement adhéré. J’ai proposé de l’aider pendant mon temps libre dans la première étape du projet, la dynamique a rapidement pris de l’ampleur et je me suis sentie très épanouie dans cette phase de lancement. Je n’ai pas eu peur de me lancer à 100% quand il a fallu prendre la décision de faire de ce projet « plaisir » un projet professionnel à plein temps et un projet de vie à part entière.
Le fait d’être deux cofondateurs m’a permis d’enfiler sereinement le costume d’entrepreneure. Nous sommes très complémentaires et je n’aurais pas été en mesure d’incarner seule cette casquette de dirigeante. Même si aujourd’hui je me sens pleinement légitime dans mon rôle, parce que je maîtrise parfaitement mon sujet et que le succès commercial renforce cette légitimité. Je n’avais pas en moi cette fibre entrepreneure que d’autres ont. Je suis un très bon bras droit et j’assume très bien cette position !

Oser vous lancer
si vous avez envie !

Vous avez souhaité participer à une journée d’information sur l’entrepreneuriat féminin auprès des jeunes, pourquoi ?
Je n’ai pas le souvenir d’avoir assisté à ce type de journée plus jeune. Sortir du cadre théorique et scolaire, entendre des retours d’expériences professionnels très concrets est toujours intéressant pour un étudiant. Si je peux participer à ça, c’est avec grand plaisir. Pour ce qui est de cet événement qui vise plus particulièrement l’entreprenariat féminin, évidemment c’est un sujet important et toute sensibilisation et « empowerment » des jeunes femmes est bon à prendre !

Quel conseil donneriez-vous à une jeune fille pour qu’elle se projette comme entrepreneure ?
Le même qu’à un jeune homme : oser se lancer si elle en a envie ! Mais peut-être que je le martèlerais plus, pour être sûre qu’elle s’écoute et tente l’aventure. C’est sûrement vrai qu’une femme a tendance à se mettre plus de barrières et qu’elle a peut-être moins de « bagout » qu’un jeune entrepreneur. Pourtant cette assurance est primordiale quand on débute. Dans le monde de l’entreprenariat, il faut vendre son projet avec aisance, l’incarner à 100% pour donner envie à d’autres d’y adhérer. Si une jeune entrepreneure a un projet dans lequel elle croit, qu’elle a travaillé en profondeur, qu’elle maîtrise, personne d’autres ne pourra le présenter mieux qu’elle. Elle sera tout autant légitime de porter son entreprise que n’importe quel homme. Cette confiance en soi se prépare. C’est à force de pitcher son idée, d’en parler, de la confronter aux autres qu’on construit son business model. Il ne faut pas craindre de partager son projet, ni les critiques, ou qu’on nous le vole… C’est un mythe ! Beaucoup de gens vous diront qu’ils y avaient pensé avant vous mais entre avoir l’idée et la mettre sur le marché il y a un monde et nous ne sommes finalement pas si nombreux à franchir le pas ! Il faut une sacrée énergie pour passer toutes les étapes de la création d’entreprise et avoir la bonne idée n’est finalement que la pointe de l’iceberg. Donc parlez de votre projet en toute transparence, dès les débuts. Ça vous permettra d’avancer plus vite, de rencontrer des personnes clés, de pivoter au besoin et d’éviter beaucoup d’écueils.

Une personne inspirante qui vous motive dans votre vie ?
C’est cliché mais je vais dire ma mère.  Elle a élevé ses 4 enfants avant de reprendre des études à 40 ans. Jeune diplômée à 45, elle a entamé sa vie professionnelle sur le tard avec passion. Vie perso, vie pro, elle a tout mené de front et combiné parfaitement ses rôles de mère, femme et dirigeante d’entreprise. Une vraie force, toujours en mouvement ! Je l’admire beaucoup pour ça et j’espère pouvoir inspirer mes filles à mon tour. A l’heure où je jongle entre ma vie de jeune maman et de dirigeante, j’essaie de ne pas trop me poser de questions. Un pas – un peu pressé – après l’autre ! Et surtout une bonne dose d’organisation et de positive attitude !

Marie-Françoise Redon, dirigeante de Conversens

Présentez-vous et votre activité en quelques mots ?
Marie-Françoise Redon, lauréate Réseau Entreprendre® Atlantique en 2010 avec une associée, et maintenant membre du réseau. Je dirige Conversens.
Notre société est prestataire de service dans la relation client. Nous gérons les appels entrants / sortants. L’entreprise emploie 46 salariés (CDD / CDI) et 25 indépendants. Tous nos collaborateurs sont en intégralité en télétravail depuis 2016.

Pourquoi avez-vous décidé de devenir entrepreneure ?
Mon associée est venue me proposer de démarrer l’aventure ensemble pour « nous accomplir » et nous challenger. Cela fait plus de 10 ans que l’aventure continue.

Vous avez souhaité participer à une journée d’information sur l’entrepreneuriat féminin auprès des jeunes, pourquoi ?
J’ai souhaité intervenir pour témoigner du dynamisme d’entreprendre, qu’il est tout à fait possible de concilier vie familiale/ sociale et professionnelle. L’envie d’entreprendre est légitime et totalement atteignable, et être une femme est un atout et surtout pas un frein. Le plus difficile est de se lancer et ne pas avoir de croyances restrictives. Enfin je témoigne surtout en tant que mère de 4 enfants, qui s’épanouit dans sa vie de cheffe d’entreprise.

Quel conseil donneriez-vous à une jeune fille pour qu’elle se projette comme entrepreneure ?
Je lui conseillerais d’identifier très tôt dans son projet, tous ses leviers de réussite : reconnaissance, argent, indépendance, courage, épanouissement, équilibre professionnel et vie de couple, vie familiale…

Une personne inspirante qui vous motive dans votre vie ?
Sans hésiter, Simone Veil ! Elle a porté des combats qui ont largement dépassé sa vie, et elle a conjugué le courage au féminin !

Être une femme est un atout
et surtout pas un frein

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