Benoît Giroud est le dirigeant de la société Pulse Origin. Il est également administrateur et membre actif de notre association Réseau Entreprendre Isère.
Nous vous proposons de faire sa connaissance à travers cette petite interview.

  • Peux-tu nous présenter, en quelques mots, ta société Pulse Origin ?

« Pulse Origin est une société innovante grenobloise qui développe une solution de projection sans fil pour les salles de réunion : La Pulse Box. L’objectif est de pouvoir supprimer les câbles vidéo et de permettre à n’importe quel appareil de type smartphone, tablette ou ordinateur de se connecter sans fil à un écran. Nous souhaitons faire évoluer cette solution vers un hub d’applications dédiés à la salle connectée –  comme par exemple des outils collaboratifs, de vote, d’enregistrement, de visioconférence… On parle de phygitalisation des salles.

La solution s’inscrit dans le marché de la transformation digitale des espaces de travail, qui accompagne notamment les nouvelles méthodes de travail dont celles à distance (télétravail, visioconférence…) »

 

  • Qu’est-ce qui te motive au quotidien dans tes fonctions d’administrateur au sein de l’association Réseau Entreprendre Isère ?

« Ayant suivi l’ensemble du parcours en étant d’abord lauréat (Promotion 2003), puis membre, et maintenant administrateur, c’est une continuité dans mon engagement pour l’entrepreneuriat.

Notre rôle est de donner les grands axes stratégiques de l’association et de veiller à son bon fonctionnement. C’est un moment de partage entre entrepreneurs expérimentés, autour des valeurs de l’association. Les objectifs sont différents de ceux d’une entreprise classique; avec des indicateurs basés sur la création d’emplois et la pérennité des entreprises accompagnées. C’est une approche très stimulante et originale qui nous oblige à réfléchir différemment et parfois en dehors du cadre.

Grâce à tous ces échanges au sein du réseau, on repart toujours avec des idées pour ses propres projets. »

 

  • Comment décrirais-tu le rôle de « membre accompagnateur », au sein de Réseau Entreprendre Isère ? Et qu’est ce qui t’a amené à devenir bénévole ?

« L’accompagnement et l’activité de nos membres au sein du réseau peuvent prendre plusieurs formes. Mais celles que je préfère reste l’accompagnement d’un lauréat. C’est, de loin pour moi, le plus enrichissant au niveau humain et le plus gratifiant. Le suivi se déroule sur une période longue, pendant laquelle on a le temps de voir le lauréat grandir et progresser dans son métier de chef d’entreprise. Il y a bien entendu des moments clés, délicats, où il est nécessaire d’actionner d’autres mécanismes d’accompagnement pour aider l’entreprise à passer un cap difficile. C’est également la force du réseau de pouvoir mobiliser ses ressources et ses membres, pour aider une entreprise à parfois simplement « y voir plus clair » dans sa stratégie, ou à débloquer une situation opérationnelle inédite.

C’est d’ailleurs le rôle de l’accompagnateur de pouvoir aiguiller, conseiller, faire des retours d’expérience appropriés, auprès de son lauréat –  en fonction des éléments qui lui sont présentés, et sans jamais faire d’ingérence ou s’ériger en donneur de leçons. C’est une posture d’accompagnement qui s’apprend et, de mon côté, j’apprends tous les jours. Généralement, avec la mise en place d’une relation de confiance, les échanges vont au-delà de la sphère professionnelle de part et d’autre. C’est aussi un plaisir de découvrir des personnes profondément humaines et engagées dans leur vie quotidienne. »

 

  • Et toi, de quelle façon accompagnes-tu nos Lauréats ? Quelle est ta « recette » personnelle ? 

« J’avoue être très porté sur le retour d’expérience. Généralement, quand une situation m’est présentée, je cherche une analogie dans mon passé d’entrepreneur et je la présente avec ses effets : bon et/ou mauvais. Parfois, j’agrémente d’un conseil quand cette expérience a donné naissance à une conviction. J’essaie de m’arrêter là et de privilégier ensuite l’échange avec le lauréat.

J’encourage régulièrement les petites victoires. C’est, de mon point de vue, tout aussi important que de régler les problèmes rencontrés. »

 

  • Quels conseils donnes-tu le plus souvent aux jeunes entrepreneurs que tu rencontres ? 
« De bien écouter : ses clients, ses partenaires, ses concurrents, ses collaborateurs, son accompagnateur, ses détracteurs, les sceptiques… Dans chaque échange il y a une information clé à récupérer qui permet de construire son raisonnement et la bonne démarche pour l’entreprise. Les bonnes idées sont également dans les signaux faibles. »

 

 

  • Si tu devais choisir 3 mots pour décrire « Réseau Entreprendre Isère », quels seraient-ils ?
« Expérience, bienveillance, performance »

 

  • Qu’as-tu envie de dire à tes confrères chefs d’entreprises, face à la crise sanitaire et économique du Covid-19 ?
« Comme beaucoup, notre activité a très fortement ralenti. Il faut s’armer de patience et préparer l’avenir. De notre côté, nous travaillons sur les outils , les processus internes et la création de ‘leads’ pour la partie commerciale. Il est certain que les résultats viennent petit à petit, mais nous restons positifs sur le redémarrage post-crise. L’important, et ne l’oublions pas, reste de protéger sa famille et les siens en respectant rigoureusement les consignes sanitaires. »

 

  • Quel est l’outil de travail que tu ne quittes plus, depuis quelques jours ?
« J’ai installé mon bureau dans le salon, avec un écran et une caméra grand angle. Disons que la table en question a eu une promotion interne, en devenant multifonctions, avec les repas, les devoirs et mon travail… » 
 
  • Qu’as-tu envie de dire à tes équipes ? 
« Nous avons statué collectivement sur la gestion de la situation actuelle. Je veux juste les remercier pour leur professionnalisme, leur engagement et leur sens des responsabilités. Nous avons pu trouver un bon équilibre, entre respect de la sécurité des personnes et maintien de l’activité de l’entreprise, et ceci en un temps record. Ils sont tous au top ! »     

 

  • Que peut apporter Réseau Entreprendre Isère, selon toi, en cette période complexe ?
« Bien entendu, il faut continuer à soutenir nos lauréats, en les aidant dans la gestion de cette crise. Aussi bien sur la partie financière (qui sera le nerf de la guerre dans les prochaines semaines) que sur les outils et les bonnes pratiques à mettre en place. Un autre point est également important : la montée en puissance de nos outils de collaboration à distance, pour assurer la continuité de nos services. Mais je sais que les équipes sont déjà sur ces sujets. »   

 

  • Que souhaiterais-tu qu’il ressorte de ces temps difficiles ?
« J’aimerais que nous ayons tous un rapport au temps plus indulgent et plus humain. Nous sommes dans une société qui va trop vite, dans laquelle l’autre n’a parfois plus sa place. Peut-être que ces périodes de confinement vont nous rappeler le plaisir de partager avec les siens et plus globalement entre nous.

Côté entrepreneuriat, j’aimerais que nous ayons l’humilité de voir que, parfois, notre destin ne tient plus à nos décisions mais à des événements qui nous dépassent et simplement les accepter. Avec l’expérience, je m’aperçois que les réussites entrepreneuriales sont un mélange subtil entre bon marché, bon timing, bon produit et certainement un peu de chance. C’est un cocktail parfois difficile à réunir même si on est un bon chef d’entreprise. Mais ça, c’est un autre débat. »

 

  • Quelle est la première chose que tu feras, une fois le confinement terminé, et le virus derrière nous ?
« J’irai voir des gens ! Autour d’un verre, d’un bon repas, d’une soirée, d’activités sportives… Je crois que c’est vraiment ce qui me manque le plus 😉 »

 


Un grand merci à Benoît Giroud pour son implication chez Réseau Entreprendre Isère   

 

 

 

 

 

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